Assumons notre Responsabilité dans le développement économique de notre Territoire

Assumons notre Responsabilité dans le développement économique de notre Territoire

AMBITION 1 - Soutenir un développement économique local durable et autonome, basé sur l’innovation, la mutualisation, la coopération régionale et la concertation public/privé

La vie économique réunionnaise est fortement dépendante des fonds publics, octroyés par l’Etat ou l’Europe. Ces fonds constituent près de 80% de la richesse produite sur l’île. Se pose également la question du poids des monopoles et de leur impact sur les grandes orientations de l’économie et sur le pouvoir d’achat.

La dépendance écologique se double d’une très forte dépendance financière à l’égard des transferts publics

La dépense publique, crédits d’impôts compris, représente aujourd’hui 90% de notre PIB soit environ 17,90 milliards ( le PIB de la Réunion étant de19,66 Milliards d’euros)  . Or, ces transferts risquent d’être mis à mal dans les années futures par l’instabilité économique induite par l’accumulation mondiale des dettes, par la généralisation de politiques d’austérité et plus largement par le mouvement de convergence de l’économie réunionnaise.

Ces éléments illustrent les ambiguïtés et les fragilités du modèle de développement hérité de la départementalisation. La croissance singulière d’une économie diversifiée et l’amélioration remarquable des conditions de vie, en dépit de fortes inégalités et d’une pauvreté endémique, se sont accompagnées d’un creusement et des dépendances économiques, financières, énergétiques et matérielles

L’économie réunionnaise pourrait être déstabilisée par une augmentation rapide des prix ou une volatilité exacerbée.

Les politiques de l’emploi ont démontré leur inefficacité, le taux de chômage continue d’être à un niveau deux à trois fois supérieur à la métropole malgré des aides massives. Chacun peut constater que la pauvreté persiste et qu’une majorité de réunionnais vivent grâce aux minima sociaux et autres subventions. Le contexte économique se dégrade dramatiquement avec une crise sanitaire qui s’éternise, les modèles proposés jusqu’ici ne répondent pas aux enjeux que nous allons devoir affronter. 

Objectif 1 : Relocaliser notre économie et y maintenir et développer la richesse présente, en accord avec un développement durable écologiquement et socialement.

Pour cela, nous devons mettre en œuvre une politique de l’emploi plus volontaire et cohérente avec les besoins réels du territoire et les enjeux environnementaux et climatiques.
Le but est le maintien sur l’île des 1,5 milliards d’euros qui sortent actuellement de notre territoire. Une mutualisation des ressources, des équipements et des compétences pourra rendre les entreprises réunionnaises plus compétitives et notamment dans le domaine de la recherche via des centres d’excellence. 

Les actions économiques majeures que nous mènerons pour cela  sont : 

  1. Attribuer les aides et marchés publics aux entreprises sur des conditions d’exemplarité environnementale et sociale (sobriété énergétique et en consommation de ressources, clauses d’insertion sociale, collaboration avec les acteurs de l’ESS) et sur l’ancrage local de la valeur dégagée par l’entreprise (mesure type BIOM : sur 100 euros, combien profitent vraiment à la Réunion)

  2. Attribuer les soutiens aux collectivités en fonction de leur implication dans l’achat local 

  3. Participer activement à l’association SBA Stratégie de Bon Achat pour le partage de bonnes pratiques et le sourcing auprès des entreprises réunionnaises avec une info transparente sur leur ancrage local 

  4. Réviser l’octroi de mer et étudier les moyens d’encourager le maintien des capitaux à la Réunion, pour investir dans l’économie locale et limiter les importations

  5. Assumer notre responsabilité dans la gestion des TAAF (Terres australes et antarctiques françaises), étendues sur 440.000 Km2, et négocier avec l’État français qu’une partie des retombées économiques de ce territoire reviennent à la Réunion

Objectif 2 : accompagner les start-ups et les petites entreprises à se structurer et se renforcer afin de créer de l’emploi, de la richesse et de l’innovation. Les actions économiques majeures que nous mènerons sont :
  1. Créer une zone franche économique plus large 

  2. Soutenir plus activement les 14 secteurs d’activité prioritaires, comme :

  • l’énergie par la fabrication sur place et l’exploitation des moyens de production et de stockage; 

  • l’agriculture par le développement des cultures vivrières ou des filières bio,

  • le tourisme vert,

  • l’économie maritime,

  • l’économie des services,

  • l’économie de la connaissance,

  • l’économie autour des seniors (“silver économie”),

  • l’aménagement et la construction durable tropicale,

  • le commerce et l’artisanat de proximité, 

  • le transport et les déplacements,

  • l’économie circulaire, notamment l’économie de la fonctionnalité, appuyée sur des écotaxes gérées par la Région Réunion, et sur la création de services liés à la fonctionnalité des biens (entretien, maintenance et SAV) ;

  1. – Apporter également une garantie auprès des banques et organismes financiers pour les investissements de long terme en complément de la BPI (Banque Publique d’Investissement) ;

  2.  Créer un cluster « tourisme local » de coopération entre les acteurs touristiques et de l’artisanat pour promouvoir les savoir-faire locaux. Ce cluster sera identifié sous le nom de marque “La Réunion”(seulement 5% aujourd’hui de produits labellisés) 

  3.  Augmenter la taxation des produits artisanaux venant de l’extérieur qui existent déjà localement 

  4. Soutenir et développer les dispositifs favorisant une consommation plus responsable ainsi que des process de production plus vertueux

  5. Développer les filières innovantes de recyclage et de transformation à l’échelle réunionnaise tout en s’ouvrant à une coopération indo-océanique 

  6. Compléter l’offre de l’aéroport de Pierrefonds et de la Compagnie Air Austral par du fret des produits agricoles, artisanaux, industriels… de la Réunion.

Objectif 3 : Développer un tourisme convivial et vert, mettant en avant notre magnifique potentiel naturel et notre culture.

Avec la richesse de sa biodiversité, la qualités de ses sites, la reconnaissance de ses  cirques et remparts  en tant que Patrimoine mondial de l’Unesco et le Parc national, La Réunion dispose d’un très fort potentiel de développement touristique mais aussi d’une  double responsabilité au travers de la protection de ses richesses sur la bases de principes de durabilité et d’éco responsabilité et le développement d’une économie touristique qui reste sans aucun doute une source d’emplois importante. A ce titre, elle doit être en mesure  d’aménager ses territoires avec le plus grand souci de respect et de mise en valeur de leurs richesses naturelles  tout en portant  des projets ambitieux qui répondent aux attentes des visiteurs et des professionnels du tourisme.

Toutefois, cette double responsabilité s’inscrit dans une évolution de tendance favorable à la Réunion, avec en particulier la fin du  tout balnéaire pour une plus grande recherche d’expériences humaines et culturelles enrichissantes. Ces ruptures attendues offrent à la Réunion la possibilité de s’engager avec opportunisme dans le développement d’un tourisme d’expérience et de sens, un tourisme de naturalité  et de santé répondant à la fois à des exigences de qualité et de sécurité.

Il s’agit, dans un environnement de sécurité politique, sociale et de santé , équivalent à celui d’une région métropolitaine d’offrir une expérience  forte  construite autour de la pluralité des paysages, de la flore et de la faune,  mais aussi des patrimoines bâtis issues du multiculturalisme, d’une histoire  rurale et industrielle entremêlée, du métissages des cultures qui se sont enrichies mutuellement, de la langue créole, de la gastronomie, des contes et « zistoires lontans »

Une expérience qui pourrait être démonstrative du modèle de résilience de la Réunion, au regard des enjeux sociétaux et climatique à venir et qui participerait à la reconnaissance internationale du territoire

Les services ou produits développés dans ce cadre  doivent valoriser le patrimoine dans sa dimension culturelle, historique, scientifique, naturelle, architecturale, sociale, en offrant une expérience de visite à la fois divertissante et instructive. 

Il s’agit de bien valoriser notre patrimoine emblématique réunionnais par des actions de restauration, par leur mise en réseau, et par leur valorisation, en particulier par des innovations numériques technologiques ou d’usages afin de générer de réelles retombées économiques sur les territoires. 

La stratégie à développer s’appuiera sur 5 axes majeurs :

Construire un marketing de territoire différenciant en rupture avec le « tout balnéaire »

L’image de la destination Réunion doit résulter plus que jamais d’une volonté de différenciation du territoire autour de ses richesses et potentiels naturels.

Il est important de continuer à mettre en exergue l’expérience réunionnaise dans toutes ses dimensions, relativisant le volet balnéaire et le risque requins pour mettre en lumière la richesse de la biodiversité réunionnaise sous toutes ses facettes, naturelles, sociales, patrimoniales gastronomiques, ses dimensions en terme de santé, d’expérience sportive extrêmement diversifiée dans grande proximité et un contexte de  grande sécurité. 

Des filières « valeurs sûres » sont connues : tourisme de nature, tourisme culturel dont patrimoine immatériel, tourisme balnéaire. Ainsi que les filières relais de croissance : croisières, golf, sport, bien-être et forme, loisirs innovants, tourisme d’affaires… La fertilisation croisée des secteurs devra être favorisée : tourisme et culture, interprétation du patrimoine naturel en lien avec les sports de nature, tourisme littoral… 

Le territoire doit s’affirmer comme un territoire pilote d’innovation, un laboratoire d’idées en termes d’offres et services touristiques. 

  1. Développer  la juste voie entre tourisme de masse et élitisme pour privilégier un public ouvert en recherche  de nature, d’expériences nouvelles culturelles, de démarches d’éco responsabilité, contrepartie morale de l’éloignement et de l’impact climatique du déplacement

  2. Poursuivre l’élargissement de la clientèle  visée en continuant à travailler les pays affinitaires mais aussi en intéressant les pays plus proches de l’aire indo océanique d’une part mais aussi en  développant  les offres combinée avec des destinations clés voisines telles que l’ile Maurice, et de s’inscrire dans la stratégie marketing des îles Vanille. 

  3. Faire de La Réunion une destination différenciée, exemplaire et incontournable  de l’Océan Indien via la création, la promotion et l’appréciation de “la Destination Réunion” via une application mobile, solide et fiable. Cette dernière centralisera toutes les applications existantes aidant au voyage et à la découverte de notre territoire et permettra à nos organismes la collecte de données afin d’améliorer nos prestations et communications. 

  4. Revoir les conditions de développement et de diversification du trafic aérien en alignement  avec la stratégie marketing du territoire. A ce titre, la mutualisation des stratégies de développement des aéroports Roland Garros et de Pierrefonds dans leur approche commerciale avec les grands transporteurs devrait permettre de peser sur les stratégies de ceux-ci, qu’il s’agisse  des politiques tarifaires ou des créneaux. 

Développer, mettre en valeur, et entretenir les potentiels touristiques du territoire

En réponse à la stratégie marketing de développement touristique, il importe de créer toutes les conditions de l’ « expérience réunionnaise » .Un certain nombre de grands projets publics ont été lancés au cours des dernière années : bassins de baignade, sentiers de randonnée, en particulier le tour de l’ile, le cœur habité de Mafate, l’aménagement du volcan…. Il est important de continuer à engager dans ce domaine, des grands chantiers contribuant à l’attractivité de la destination Réunion, en particulier lorsqu’elle concerne des lieux «emblématiques»  mal connus ou difficilement accessibles pour le touriste tout en travaillant à préserver les qualités naturelles de notre littoral et de nos montagnes.

Enfin il faut agir pour une meilleure prise en compte du tourisme dans les politiques de mobilités et de transports en commun. 

  1. Améliorer les lieux fréquentés par les touristes :  réhabilitation et  nettoyage des sentiers et des plages, aménagement de zones touristiques à proximité des lieux importants, 

  2. Sécurisation des plages via la mise en place en priorité d’un dispositif de surveillance et d’alerte  efficace générateur d’emploi ainsi que la pose de filets pour un retour à la pratique de la mer ainsi que le développement d’une filière requin  régulatrice (Création d’emploi, économie locale, dans le respect de la biodiversité) 

  3. Développement d’une offre touristique de cyclo-tourisme via la construction et la sécurisation d’une piste cyclable permettant le tour de l’ile ou de sentier VTT accessible à tous niveau

  4. Développement d’une offre de transport en commun de haute qualité de service, desservant les sites les plus remarquables tout en faisant partie intrinsèque de l’expérience ( version moderne du « car courant d’air »).

L’augmentation maîtrisée de la capacité d’hébergement

La capacité hôtelière est de 2 200 lits pour 50 établissements, les 3/4 en 3 et 4 étoiles. Le nombre de nuitées annuelles est d’environ 1,2 millions, pour moitié dans l’ouest. Le taux d’occupation est de 60 %.

Les autres possibilités d’hébergement sont les gîtes (ruraux, de montagne, d’étapes).

L’augmentation de la capacité  d’hébergement fait également partie des orientations stratégiques. L’hébergement est le premier employeur du tourisme. Il comprend l’hôtellerie (classée ou non), les gîtes, les chambres d’hôtes, les résidences de tourisme, etc. 

Il est important de pouvoir caractériser l’offre existante et ses carences afin d’envisager la réponse la plus appropriée à la stratégie de développement touristique du territoire.

  1. Diversifier l’offre touristique en soutenant financièrement des projets innovants (hébergements insolites, guides touristiques, …) 

  2. Soutenir le développement d’une offre dédiée aux seniors et publics porteurs de handicap et  référencer les partenaires répondant à cette offre

  3. Subventionner et accompagner les création des structures de moins de 40 chambres. 

  4. Accompagner la création d’auberges de jeunesse pour favoriser les échanges entre jeunes à petit budget… 

  5. Valoriser les filières agricoles locales via  la promotion de la gastronomie réunionnaise. A ce titre, La Région pourrait mettre en place un Marathon de dégustation Réunion et appuiera sa communication sur nos savoir-faire culinaires ainsi que nos produits du terroir. 

Le développement des ressources humaines avec des formations adaptées

Enfin, les métiers du tourisme doivent être valorisés. Pour bâtir une identité forte autour du tourisme, il est nécessaire de proposer également des valeurs portées par les acteurs et la population en termes de préservation et de restauration du territoire. Cela passe notamment par la mise en place de formations qualifiantes adaptées pour les professionnels. 

  1. Création d’un guide des bonnes pratiques en matière de Tourisme durable et écoresponsable et remise de ce guide à chaque acteur afin de sensibiliser les publics. Nous nous devons de créer un pôle de pleine nature dans les parcs de La Réunion (regroupement d’activités pédagogique et touristique sur le territoire.

  2. Renforcer la formation pour mieux professionnaliser l’ensemble du personnel du secteur et améliorer l’accueil de nos hôtes 

  3. Sensibiliser les Réunionnais à l’importance de l’accueil touristique pour en faire des ambassadeurs de leur île 

  4. Accompagner les structures grâce à un comité de soutien des acteurs touristiques proposant du coaching et de la formation dispensés par des professionnels. Le but est d’améliorer la qualité d’accueil et de service des petites structures.   

Une gouvernance clarifiée 

L’ambition touristique sera affirmée en mobilisant autour d’elle l’écosystème des acteurs à fédérer. Il s’agit de simplifier et de clarifier l’organisation touristique : fusion et/ou partenariats rapprochés, et de renforcer les coopérations internes (EPCI) et externes (avec territoires voisins). 

La création d’un cluster touristique regroupant l’ensemble des acteurs directs et indirects est indispensable. Le but est de travailler sur une stratégie et une vision commune de la destination Réunion avec des objectifs partagés. 

Il est nécessaire que l’IRT (Ile de la Réunion Tourisme) ne se cantonne pas à la communication, et qu’elle renforce par ailleurs la coordination entre les professionnels, les associations, l’ONF et les communes pour permettre une amélioration continue et un meilleur entretien de ce qui représente la richesse patrimoniale de la Réunion : nos paysages, nos ravines et rivières, nos sentiers, et d’une manière large l’ensemble de nos infrastructures touristiques. 

L’IRT pourrait aussi promouvoir la diversité de l’offre touristique, dans l’hébergement (camping, chambres individuelles dans les gîtes), dans la gastronomie (en lien avec le développement de l’agriculture biologique), par la thématique (découverte géologique, botanique, patrimoniale, historique) et par le transport (lignes de navettes-minibus). 

  1. Remettre à plat les missions et les compétences de chaque structure financée ou cooptée par la Région (IRT, FRT, COST) pour créer une synergie et simplifier les fonctionnements internes, et travailler en collaboration avec nos voisins de l’Océan Indien en développant le label des «  Iles Vanille »  

Objectif 4 : Rendre plus sociale l’économie locale et renforcer l’ancrage local

Il s’agit de de soutenir l’économie sociale et solidaire pour une localisation des emplois 

  1. Consolider la CRESS (3 salariés à la Réunion v/s 33 à Mayotte) pour qu’elle soit l’acteur transversal de l’ESS territoriale

  2. Réserver les marchés publics (exemplarité de la fonction publique)

  3. Former les acheteurs (la CRESS)

  4. Créer un listing des marchés possibles locaux et ESS sur le territoire (CRESS)

  5. Mobiliser les réponses conjointes aux marchés publics (mutualisation soutenue par la CRESS)

  6. Valoriser et mettre en œuvre le SPASER (Schéma de promotion des Achats Socialement et Écologiquement Responsable) 

  7.  Faire appliquer les possibilités déjà en place pour l’achat local (15% du prix, jusqu’à 100 000€ pour les achats innovants, etc.)

  8. Créer des espaces de mutualisation et de rencontres pour les structures de l’insertion (IAE) et de l’ESS (espace de co-working dédié, meeting, analyse des pratiques, etc.)

Professionnaliser l’insertion:

  1. Appliquer et inciter à appliquer la Clause d’insertion (Entreprise soutenues par ANRU, collectivités etc. pour les clauses soient “applicables”) 

  2. Favoriser les échanges entre structures privées et associations pour plus de sorties positives (emplois avec contrats aidés)

  3. Soutenir et promouvoir le développement et la professionnalisation  des régies de quartier

  4. Soutenir les contrats aidés des plus de 50 ans qui peinent à retrouver un emploi

Objectif 5 : Mieux gérer les entrants et les déchets pour de nouveaux circuits de ressources
  1. Soutenir la mutualisation des ressourceries afin de générer plus de reconditionnement et moins d’import de neuf.

  2. Soutenir les éco conceptions locales génératrice d’emplois sur notre territoire 

  3. Soutenir l’économie de la fonctionnalité en générant des marchés sur des offres à long terme pour permettre aux petites structures locales de se pérenniser. 

  4. Établir une Politique commune de gestion des déchets en lien avec les EPCI sur tous types de déchets et leurs destinations, et la soutenir juridiquement et financièrement

Objectif 6 : Créer une dynamique numérique territoriale ambitieuse

La transformation numérique du territoire sera complète lorsque les collectivités, les opérateurs publics et les opérateurs privés convergeront. Face à l’inertie systémique, les collectivités ont besoin de facilitateurs, de débats, dans une logique de projet et d’amélioration continue.

Nous proposons d’intégrer les acteurs publics du territoire dans la démarche de transformation de la Région, comme des observateurs impliqués, avec pour objectif d’essaimer progressivement.

Cette première expérimentation permettra de construire un cadre technique et méthodologique ré-exploitable : hébergement, applicatifs, plateformes de données et outils d’extraction,…

  1. Partager toutes les données publiques

  2. Agréger toutes les Data publiques et anonymisées disponibles sur le territoire, les centraliser, les documenter et les ouvrir à la recherche et au privé. ( exemple : suivi en temps réel des bus, dépôts sauvages, matériels en déchetterie, obligations BIM et GMAO dans les bâtiments publics, suivi en temps réel de la qualité de l’environnement…)

  • Définir un protocole d’interopérabilité et une documentation,

  • Donner accès à une infrastructure de stockage / traitement,

  • Faciliter la production de données par les acteurs publics en agréant des prestataires sur l’île.

  1. Coordonner cette stratégie avec la création d’une offre de formation d’excellence en mesure de rayonner dans l’Océan Indien.

  2. Créer une dynamique et des outils avec et pour les opérateurs du territoire

Objectif 7 : Développer la culture de recherche et d’innovation

La Région doit poursuivre son rôle de chef de file de la recherche et de l’innovation à la Réunion en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la formation et des acteurs économiques.

A ce titre, il importe qu’elle développe sa connaissance des écosystèmes qui partage cette ambition en organise la gouvernance autour d’objectifs de responsabilité et d’efficience 

  1. Créer un fonds d’investissement citoyen, sur le même modèle de gouvernance que la Bourse Innovation : piloté par des citoyens, appuyé sur des groupes d’experts sectoriels. Ce fonds pourra être abondé par les citoyens, la Région et les institutions. Il soutiendra des objectifs forts et quantifiables : impact sur le territoire, emploi, industrialisation, économie verte

  2. Valoriser la recherche et la formation française dans l’Océan Indien. 

  3. Se positionner en laboratoire insulaire et tropical. Intégrer dans les contrats publics des obligations de financement de la R&D.

  4.  Coordonner cette stratégie avec la création d’une offre de formation d’excellence en mesure de rayonner dans l’Océan Indien.

  5. Mettre en place de bourses de 30 à 100 k€, sans contrepartie financière, à des projets innovants, vecteur de sens et de développement. Financer 5 à 10 projets par mois

  6. Opérer des AMI (appels à manifestation d’intérêt) mensuels sur les secteurs stratégiques.

  7. Encourager et détecter les singularités en mixant les avis de sélection : Comité expert, Comité citoyen, Avis du public pour éviter les biais de chaque population

Objectif 8 : Structurer l’écosystème d’accompagnement des projets

Aujourd’hui près de 40 structures coexistent pour accompagner l’innovation à La Réunion. Il faut harmoniser cet écosystème pour gagner en qualité et diminuer les coûts. Pour cela , il est nécessaire de :

  1. Fixer des objectifs de performance en amont, puis évaluer annuellement et conditionner le financement au respect de ces objectifs. 

  2. Labelliser les programmes qui interagissent entre eux pour mieux les coordonner

  3. Faciliter le rapprochement des services pour opérer des économies d’échelle et développer de nouvelles offres.

Objectif 9 : Créer des Zones d’activité « Totems » dédiés à la recherche et à l’innovation

Une politique proactive financerait la construction de 4 zones d’activités innovantes (une par microrégion), en dédiant ces espaces à une large majorité d’acteurs privés, dont en priorité des entreprises en émergence.